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Notice d'autorité

Mouvement socialiste autonome

  • 206995
  • Collectivité
  • 1971-1974

Assemblée constitutive le 12 mars 1971. Le groupe rassemble à son origine majoritairement des personnes issues de la gauche chrétienne (Jeunesse étudiante chrétienne, Parti indépendant chrétien-social, Parti démocrate chrétien) ainsi que des personnes proches de la social-démocratie (groupe Domaine Public, Ruth Dreifuss, Bernard Bertossa). Le MSA se situe, selon sa propre définition, «entre les groupuscules et les partis traditionnels» (Procès-verbal, 20 février 1971). Le Parti socialiste unifié (France) et le Partito socialista autonomo (Tessin) apparaissent comme des modèles.

En juillet 1971, le MSA publie un premier document théorique: Thèses du mouvement socialiste autonome de Genève (23 juillet 1971). L'organisation se veut non autoritaire (bureau révocable en tout temps, régime d'assemblée, répartition des militants par secteur de lutte). En septembre 1971, le MSA devient «un mouvement de militants seulement et non plus également de sympathisants.» Les trois groupes de base sont: enseignement, logement et travailleurs. L'appartenance à l'un de ces groupes est requise pour avoir le statut de membre. En novembre 1972, sept militant.e. démissionnent au motif de l'emprise de plus en plus forte du marxisme-léninisme dans le mouvement. En 1973, un projet de fusion avec le Centre de liaison politique est élaboré, mais échoue. Le MSA cherchera également à se rapprocher du Centre d'information marxiste-léniniste (CIML) et du Parti communiste de Suisse / marxiste-léniniste sans plus de succès.

L'assemblée générale du 20 octobre 1973 décide de lancer une «campagne de critique-autocritique et d'approfondissement-rectification» selon la rhétorique m-l d'inspiration chinoise. Fin 1973, l'organisation est redéfinie: il existe des groupes dits tactiques, d'autres dits stratégiques et enfin un bureau politique. Plusieurs militants quittent le MSA suite à cette réorganisation.

En mai 1974, le tournant marxiste-léniniste est consacré par le changement de nom qui devient Organisation de lutte pour le communisme (OLC) dont l'objecrif central est ainsi formulé: «Ce que nous voulons, c'est une vie collective, libre, créative et heureuse. Seule l'abolition des classes le permettra.»

Association Etat d'urgences

  • 206108
  • Collectivité
  • 1985-1998

Constitution d'Etat d'urgences: mars 1985. Une conférence de presse est organisée à l'occasion de la fermeture de la Maison du Grütli aux activités culturelles. 27 avril 1985: «attentat rock» au centre commercial de Balexert organisé par Etat d'urgences. Le collectif mène de multiples actions revendicatives (manifestations, concerts, discos, expositions, etc.) dénonçant la fermeture systématique de lieux culturels. Les autorités municipales, avec lesquelles le collectif négocient, réclament une personnalité juridique pour Etat d'urgences. Une association est constituée en octobre 1985.

Novembre 1985: fermeture du Bouffon, une disco, sur ordre des autorités municipales. Réouverture illégale du lieu avec le soutien d'Etat d'urgences. Fin novembre l'association obtient en prêt à usage de la part de la Ville de Genève, la Villa Fiasko (10, rue Beaulacre). Le 10 décembre, une convention est signée et des rénovations sont effectuées par des membres du collectif. Dès l'inauguration publique de la villa (14, 15, 16 mars 1986), le voisinage se plaint des nuisances provoquées par les activités organisées. Le 19 juin 1986, après deux pétitions et de multiples plaintes, les autorités municipales ordonnent la cessation de toute activité publique dans la villa, des solutions de repli sont proposées et refusées par Etat d'urgences. Une nouvelle vague d'action de protestation démarre.

Etat d'urgences mène alors de front des négociations avec les autorités municipales et de nouvelles actions revendicatives (notamment les Fiaskomobiles). En septembre 1986, les autorités promettent de mettre à disposition l'Usine genevoise de dégrossissage d'or (UGDO), un bâtiment industriel désaffecté dans le quartier de la Jonction à Etat d'urgences, Post Tenebras Rock et le Groupe de liaison des associations de jeunesse (GLAJ). Etat d'urgences et PTR (le GLAJ a décliné la proposition) inaugurent les lieux en juin 1989, après de gros travaux.

En 1989, une charte est rédigée en vue de fixer quelques éléments d'organisation du lieu (S01). On y distingue ainsi les «Ateliers» qui sont des groupes qui gèrent un espace dans l'Usine, les «groupes» qui «utilisent régulièrement les espaces de l'Usine» un groupe de gestion qui «assure le fonctionnement du l'Usine», se réunit une fois par semaine et comprend des représentants des ateliers et des groupes.

On trouve à l'Usine: une salle de concert, un cabaret-dancing, un magasin, un bistrot (Débido), un cinéma (Spoutnik), un théâtre, une galerie. Ces lieux sont dits publics et ils sont gérés par des groupes désignés par l'association. Il y a également des ateliers fermés au public. Dès le début, Etat d'urgences fonctionne sans subvention. En 1992, constatant l'essoufflement des bénévoles, trois structures (cinéma, théâtre et espace d'art) demandent des subventions de fonctionnement.

En janvier 1998, L'Usine ferme pour huit mois, afin de procéder à des travaux importants de cloisonnement des différents espaces et, plus largement, pour rendre le lieu plus fonctionnel pour les activités culturelles qui y sont déployées. L'association Etat d'urgences est dissoute en 1998 et c'est l'association Usine qui prend sa suite.

Riesen, Alain

  • 194266
  • Personne
  • -

Alain Riesen et Roger Schuler sont ergothérapeutes, ils ont travaillé à la clinique de Bel-Air (aujourd'hui Belle-Idée). Ils ont participé à la création, en 1976, du Réseau romand d'alternative à la psychiatrie, puis à la fondation en 1979 de l'Association pour les droits des usagers de la psychiatrie (ADUPSY). En 1984, ils ont fondé l'Arcade 84 (centre d'ergothérapie et centre de jour) qui est un lieu de vie, de soins et d'activités pour des personnes en souffrances psychiques et qui existe encore aujourd'hui.

Collectif de soutien aux sans-papiers (CSSP)

  • 192285
  • Collectivité

Le Collectif de soutien aux sans-papiers de Genève est une association faîtière regroupant une trentaine d'organisations actives dans la défense des migrant-e-s sans statut légal.

Les différentes instances de l'association sont :

  • Le comité, qui se réunit une fois par mois et est chargé de prendre les décisions sur les orientations et activités de l'association.
  • Le bureau, qui se réunion également une fois par mois en alternance au comité, et qui suit les affaires courantes.
  • L'assemblée générale ordinaire, convoquée une fois par an, chargée de définir les grandes lignes d'actions et de vérifier la bonne tenue des comptes.

Selon ses statuts, les objectifs du Collectif sont de :

  • lutter pour des régularisations collectives et la reconnaissance des droits des personnes immigrées sans statut, ainsi que de leur famille ;
  • défendre les droits des personnes immigrées sant statut face aux discriminations que cette situation entraîne;
  • promouvoir, stimuler et coordonner toutes les activités ayant pour but la défense et la reconnaissance des droits de ces personnes;
  • soutenir les personnes immigrées sans statut qui veulent sortir de l'ombre dans leur lutte pour des reconnaissances légales et collectives;
  • favoriser pour ce faire les formes d'organisation collectives impliquant les personnes immigrées sans statut elles-mêmes.

Coopérative des Jardins de Cocagne

  • 192284
  • Collectivité
  • 1978-*

En 1978, après un séjour en Bretagne dans les milieux proches des Paysans travailleurs du syndicaliste agricole Bernard Lambert (Paysans dans la lutte des classes, 1970), Reto Cadotsch propose à plusieurs maison collectives genevoises (dites communes) d'organiser la production de leur alimentation. Durant la saison 1978, des légumes sont produits sur un terrain à Cartigny (Genève) et dans les jardins des maisons collectives en ville de Genève (avenue Soret et rue Falletti) sur un total de 2'500 mètres carrés environ. La structure fournit des légumes à cinquante personnes environ.

Le 29 novembre 1978, une coopérative est formellement constituée dans le but d'organiser la production et la distribution des légumes produits. Fin 1979, un terrain de 5000 mètres carrés est trouvé à Corsinge. La coopérative emploie trois jardiniers (Reto Cadotsch, René Biget et François Jourdan) à 60% pendant la saison. Les trois employés sont au chômage pendant l'hiver. La coopérative est divisée en trois unités que chaque jardinier gère de façon indépendante. Les coopérateurs sont aux nombre de 150, ils s'engagent à fournir trois demi-journées de travail par an.

Après dix ans de fonctionnement, la coopérative s'installe sur un terrain à Sézegnin où elle cultive encore actuellement. Des investissements matériels importants sont consentis (tracteur, charrue, fraise, tunnels maraîchers, hangar). La situation salariale des jardiniers est améliorée.

En 1996, la coopérative fonde une branche appelée Cocagne Nord-Sud dont la mission est de soutenir (financièrement, techniquement) des projets d'agriculture paysanne en Afrique et en Amérique latine. Une part du chiffre d'affaire de la coopérative est consacrée à ce soutien.

En 2002, la coopérative compte 400 membres. Elle dispose de terrains à Cartigny, Plan-les-Ouates et Sézegnin.

Centre de liaison politique (CLP, Genève)

  • 182203
  • Collectivité
  • 1971-

Selon le premier numéro du Journal du Centre de liaison politique (mai 1971, AC P104/1239), le «Centre de liaison politique est le résultat d'une fusion entre le MSR [Mouvement socialiste révolutionnaire], groupe de militants issus du Mouvement du 17 mai et Z, groupe de militants issus du Parti du travail. [...] C'est à partir d'un accord à minima face à cette offensive [du patronat]: réorganisation du travail, licenciements, changements de qualifications, augmentation des rythmes de travail, exigences d'heures supplémentaires et concentration, fusion d'entreprises [...] que c'est réalisé pratiquement le processus d'unification de ces deux groupes.»

Le CLP a publié successivement: le Journal du Centre de liaison politique, puis le Bulletin du Centre de liaison politique et enfin Le Militant.

Groupe d'habitants des Eaux-Vives (GHEV)

  • 154896
  • Collectivité
  • 1970 - ?

En septembre 1970, quelques habitants sensibles à la transformation rapide de leur quartier ont profité des votations sur l'initiative pour le droit au logement pour se réunir et discuter de l'avenir des Eaux-Vives. Son but est de rassembler toujours plus d'habitants, de soutenir et d'encourager la résistance et la défense collective des locataires. Le GHEV constitue un inventaire des faits relatifs à la dégradation du quartier et recherche les moyens de lutter contre ces dégradations ainsi que de les contrôler.

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