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« Déblocons ! Cela peut paraitre ambitieux, ça l'est ! Mais nous sommes absolument obligés de voir grand, sinon la guerre ne sera qu'une partie remise. (...) En Suisse la première nécessité c'est de transformer notre implication économique avec le tiers-monde. Lutter contre un système économique qui mène le monde à la guerre. (...) ».
Extrait de la brochure « Déblocons ! Essai de dissidence » produite par le groupe. Lien au catalogue de bibliothèque.

Études d'agronomie à l'École polytechnique fédérale de Zürich, puis de lettre à l'Université de Genève, Alain Urban était membre du comité de l'ADUPSY et membre du Groupe action prison. Il travaillait au Centre Liotard. Comme le relève l'hommage qui lui a été rendu par ses amis (Fonds 124 Au pièce 15), «c'est à la suite de sa confrontation avec l'institution psychiatrique qu'il avait axé toute son existence sur la recherche d'une réelle alternative, d'un lieu différent.»

Le 14 juin 1980, Alain Urban est interpelé par la police et emmené à la Clinique de Bel-Air où il est placé en cellule d'isolement. Malgré les interventions de ses amis et de l'avocat de l'ADUPSY, la mesure d'isolement n'est pas levée et une «cure de sommeil» est prescrite et mise en oeuvre. Alain Urban n'est plus autorisé à recevoir des visites à l'exception de celle de sa famille et de son avocat qui le rencontre une dernière fois le 26 juin. Alain Urban est retrouvé mort le dimanche 29 juin 1980 au matin.