Selon le premier numéro du Journal du Centre de liaison politique (mai 1971, AC P104/1239), le «Centre de liaison politique est le résultat d'une fusion entre le MSR [Mouvement socialiste révolutionnaire], groupe de militants issus du Mouvement du 17 mai et Z, groupe de militants issus du Parti du travail. [...] C'est à partir d'un accord à minima face à cette offensive [du patronat]: réorganisation du travail, licenciements, changements de qualifications, augmentation des rythmes de travail, exigences d'heures supplémentaires et concentration, fusion d'entreprises [...] que c'est réalisé pratiquement le processus d'unification de ces deux groupes.»
Selon Cécile Péchu : « Le CLP revendique une orientation communiste marxiste-léniniste, sur la base d’une lecture sélective de Mao Tsé-Toung, sans pour autant se dire maoïste, ni prendre la République populaire de Chine pour modèle. Son apogée date de 1974 avec une centaine de militants, ce qui en fait la plus grosse organisation d’extrême gauche de l’époque à Genève. Par la suite, les effectifs ont diminué suite à des départs individuels (volontaires et exclusions) ou collectifs, dont une scission sur des questions de démocratie interne intervenant au printemps 1977 [...]. La vingtaine de personnes, femmes et hommes, qui partent alors, créent un Collectif politique (CP) qui maintiendra des activités plus ou moins régulières jusqu’en 1981.»