Groupe Bel-Air du Syndicat de Services Publics Genève (SSP/VPOD)
- Collectivité
- 1978?-?
Groupe Bel-Air du Syndicat de Services Publics Genève (SSP/VPOD)
Les groupes ORPER ont été fondés à l'initiative de l'Alliance des sociétés féminines suisses. Ils ont pour objectifs de «1) permettre à des femmes de rencontrer d'autres femmes à propos de leur vie quotidienne; 2) faire s'exprimer, se découvrir, se dire des femmes hors de la présence des hommes; 3) permettre à des femmes de prendre conscience d'elles-mêmes et de se situer dans leur contexte familial et social; 4) élaborer les envies et les désirs réels à propos de la vie professionnelle et sociale et réfléchir aux obstacles qui empêchent leur réalisation; 5) favoriser le démarrage d'une activité.»
« [N]ée en 1955 dans une famille de gauche intellectuelle, s’engage à Genève dans le groupe de collégiens du CLP, « Ecole et lutte de classe », dès 16 ans, avant d’intégrer l’organisation politique en 1973. Elle commencera dès 1976 à fréquenter des groupes féministes, notamment le Centre femmes ouvert à Genève. Elle quittera le CLP en mars 1977, avec d’autres, lors d’une scission, en raison de son engagement féministe et du fonctionnement très hiérarchisé de l’organisation, mais elle ne restera que quelques mois membre du groupe « Collectif politique » qui en a résulté. Elle militera ensuite notamment dans différents groupes luttant contre les violences faites aux femmes ou des mouvements de solidarité internationale avec différents pays d’Amérique latine. Après l’obtention de son brevet d’avocate en 1982, elle rejoindra en 1990 un collectif d’avocat-e-s progressistes où elle travaillera durant 10 ans, en charge notamment de dossiers portant sur les violences faites aux femmes et aux enfants et le harcèlement sexuel au travail, puis sera élue magistrate en 2000. » (v. sources).
"En 1976, des femmes du milieu non-violent, des Anglaises, des Scandinaves, des Françaises, se croisent à Copenhague dans les locaux de l’IFOR (International Fellowship of Reconciliation) et ont l’idée d’une rencontre internationale « entre femmes ». Celle-ci aura lieu du 13 au 18 juillet aux Circauds. Environ 80 femmes venant de nombreux pays d’Europe se retrouvent donc dans la campagne brionnaise.
(...)
En 1978, l’expérience se reproduit au même endroit avec d’autres femmes. La rencontre est cette fois-ci organisée par quelques habitantes des Circauds dont Catherine Decouan, journaliste à La Gueule ouverte et militante MLF."1
Fondé en 1981, héritier du Mouvement de jeunes femmes, membre de la Fédération protestante de France, le groupe Orsay se décrit ainsi :
« Femmes protestantes, nous cherchons, avec des croyantes d’autres confessions et d’autres
religions, à approfondir les liens entre notre féminisme et notre foi … Ensemble, nous voulons poursuivre ce travail au moyen de rencontres, de lectures partagées, d’études bibliques.
Notre réflexion prend en compte tant les apports des théologies féministes que les réalités socio-
économiques, politiques et culturelles de la vie quotidienne. Nous nous voulons attentives à l’actualité, au près comme au loin, particulièrement quand elle concerne les revendications des femmes pour la reconnaissance de leur identité, pour la justice et
l’égalité…
Nous cherchons à relayer, selon nos possibilités, les interpellations qui nous parviennent et à nous en faire l’écho auprès de nos communautés ».
Syndicaliste tessinoise d'origine italienne, secrétaire centrale du Syndicat des services publics (2023-), a été présidente de la commission féminine de l'Union syndicale suisse et a longtemps recouvert le «poste femmes» dans l'organigramme du SSP. Elle a notamment contribué à la réalisation de la Grève des femmes de 1991 et œuvré à la bataille pour le congé maternité (1993-2005).
Il existe deux groupes Femmes en lutte.
Le premier est issu de la fusion en 1976 du Groupe femmes de l'OLC et du groupe Femmes dans la Lutte des Classes voir ici.
Le deuxième est né à Lausanne en 1978 à l'initiative de l'Organisation communiste le Drapeau rouge / Organisation communiste suisse (OCS) dans sa tentative d'étendre son action dans le mouvement féministe, et dans le contexte du référendum sur l'avortement de 1978. Cette organisation sait qu'un groupe éponyme existe déjà à Genève et décide de ne pas travailler avec ces « scissionnistes [du MLF] », car ce groupe est « inexistant », ne fait « pas d'action ni de propagande » (« Bilan provisoire du travail de Femmes en lutte », 1980). À sa création : « FEL [Genève] est composé de 14 femmes dont 3 ouvrières, 5 employées, 1 apprentie et 5 intellectuelles. La majorité a adhéré sur la base du travail du comité avortement [...]. 3 communistes (de l'OCS) participent à FEL» (« Rapport du travail de FEL», 1978).
Les liens avec le groupe Femmes en lutte lausannois ne sont pas faciles à évaluer. À la fois l'initiative de création de FEL Genève semble émerger de la suggestion de quelques militant·es lausannois, en même temps les groupes fonctionnent de manière distincte. Les genevoises déplorent d'ailleurs un « manque de direction unique et centrale » qui devrait provenir de l'OCS.