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Émission de radio féministe hebdomadaire produite entre 1981 et 1999 sur la station Radio Zones.

En 1976, Radio 101 défie le monopole d'Etat en diffusant six émissions pirates sur un rayon de 40 kilomètres entre Genève et la France. Une première émission de femmes est émise. C'est dans cette veine qu'un groupe de femmes, pour la plupart actives au sein du groupe L'Insoumise, décident de se lancer dans la radio. Elles achètent un petit émetteur en Italie en 1978 et consacrent plusieurs mois à faire des tests pour tenter d'émettre à Genève. Les ondes FM passant de haut en bas, c'est en altitude, c'est à dire sur le Salève, qu'elles tentent de diffuser un bruit blanc que d'autres femmes en ville tentent de repérer pour vérifier la portée du signal. Finalement Radio Pleine Lune est créé, et diffuse cinq émissions pirates pendant l'année 1981 – les soirs de pleine lune – jusqu'à ce qu'elle soit brouillée par les PTT. Cette première période pirate se trouve documentée dans le fonds Ariel Herbez (D0024 - Radios pirates et monopole SSR).

Suite au mouvement des radios libres en France dans les années 1970, François Mitterand libéralise les radios libres à son arrivée au pouvoir en 1981. Un groupe de genevois·e·s saisissent l'occasion pour fonder une station à Ferney-Voltaire (FR) et ainsi émettre à Genève : c'est le début de Radio Zones. Les femmes de Radio Pleine Lune possèdent l'émetteur, elles jouent donc un rôle prédominant dans cette aventure, et s'octroient le mercredi qui devient le jour des femmes. Radio Pleine Lune est diffusée hebdomadairement à 18h15 pendant environ 3h sur les ondes de Radio Zones, à partir de novembre 1981 jusqu'au 15 décembre 1999.

Périodique militant (cf. collection ici)

En 1972 des participant·es aux activités du squat du Prieuré proposent une permanence pour donner des conseils aux jeunes de passage à Genève. L'année suivante ces informations sont rassemblées dans une brochure en anglais et en français nommée « Jeunes Information ». Le groupe de Coordination pour l'Accueil et l'Hébergement des Jeunes à Genève (CAHJ) est fondé après la fermeture du lieu, en 1974, pour trouver des solution d'hébergement pour les jeunes touristes backpackers. La première formation du groupe rassemble des personnes issues du milieu alternatif, des membres du parti libéral et des acteurs du paysage associatif genevois.

Dès juillet 1974 le groupe met à disposition de jeunes touristes deux logements : un baraquement au Lignon et un dortoir au chateau de Chougny. Un bureau d'accueil est également installé à la gare. Le CAHJ reçoit à la fin de l'année une première subvention de l'Etat de Genève.

Dans les années qui suivent le groupe ouvrira de nombreux autres lieux d'hébergements, la plupart uniquement durant l'été. En 1980 l'association déplace son bureau d’accueil dans une caravane devant la gare. Puis, en 1982, un vieux car est transformé en Centre d'Accueil et de Renseignement (CAR) et installé en haut de la rue du Mont-Blanc.

À partir de 1994 le CAHJ ne gère plus de logements et concentre ses activités autour de l'accueil au CAR. En 2007 l'association abandonne le nom CAHJ - CAR pour devenir le CAR.

En 2013 les subventions accordées par la ville sont largement diminuées, ce qui conduit l'association à réduire une partie de ses activités, puis en 2020 ces subventions lui sont entièrement retirées. L'association tente jusqu'en 2022 de trouver des solutions pour poursuivre son travail, sans succès.

Catherine Bolle est née à Lausanne, formée comme laborantine en physique. Elle s'est engagée notamment contre la construction d'un site d'enfouissement de déchets nucléaires à Bex en tant que membre du Mouvement Antinucléaire du Chablais (MAC) à partir de 1978.