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History
A l'âge de quelques mois, Petra Krause est internée avec sa famille dans le camp de concentration d'Auschwitz. Toute sa famille est assassinée par les nazis. Après la guerre, elle est placée dans un orphelinat catholique, puis adoptée par une famille juive de Berlin. Elle part en Israël à 17 ans, puis retourne en Allemagne où elle suit des études de journalisme. Elle prend part au mouvement étudiant et s'occupe d'émigrés italiens. En 1963, elle quitte l'Allemagne pour l'Italie et s'engage dans la lutte anti-impérialiste. Elle dénonce le retour du fascisme en Allemagne. Elle doit quitter l'Italie où elle est accusée de complicité dans un attentat contre une filiale d'ITT. Elle se rend alors en Suisse.
Krause est arrêtée et emprisonnée à Zurich le 20 mars 1975. Elle est accusée d'avoir livré du matériel à la Rote Armee Fraktion et aux Brigate Rosse (recel et trafics d'explosifs), mais également d'avoir pris part à deux attentats contre l'ambassade d'Espagne à Berne et contre la banque allemande Manufactures Hanover Trust à Zürich. Krause est maintenue en détention préventive 880 jours en Suisse jusqu'à son extradition en Italie où elle est finalement acquittée.
Petra Krause se rebelle et dénonce ses conditions de détention ce qui lui vaut d'être détenue à l'isolement complet pendant 540 jours. Défendue par l'avocat zurichois Bernard Rambert, Petra Krause devient bientôt un symbole de la lutte des détenu.es contre les condition de détention en Suisse. Plusieurs brochures sont publiées contenant son témoignage et des dénonciations de la servilité de la Suisse dans le cadre de la répression internationale des mouvements sociaux.
En conséquence des mesures d'isolement et des conditions de détention dont elle fait l'objet, la santé physique et psychique de Petra Krause se dégrade. Elle est fortement atteinte lorsqu'elle est livrée aux autorités italiennes.
Dans le volet Suisse de l'affaire judiciaire, le procès de Petra Krause est reporté en raison de l'état de santé de cette dernière. Deux autres accusés pour les mêmes faits, Peter Egloff et Daniel von Arb, sont jugés et condamnés lourdement (Tout va bien mensuel, octobre 1977)
Pendant la détention de Petra Krause à Zurich, la Suisse fait l'objet d'une campagne de presse en Italie dénonçant la dureté des conditions d'incarcération ainsi que l'acharnement que subit une personne rescapée d'un camp de concentration. Les Documents Diplomatiques Suisses montrent que le Conseil fédéral et la représentation suisse en Italie se sont inquiétés de cette situation.
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Sources
- L'isolement carcéral en Suisse [Brochure] : Témoignage de Petra Krause / Collectif d'auteurs, Genève, 1 place des Grottes : Editions "Que faire?", 1980 (mars 1980), Genève : Coopi
- L'Etat suisse maillon de la répression politique internationale : Contre information et témoignages sur les prisonniers politiques en Suisse / Secours rouge Genève, Genève, Case postale 22, 1211 Genève 4 : Secours rouge Genève, 1975 (novembre 1975), Le Mont sur Lausanne : Coop. d'Impressions Nouvelles
- Chi contro chi [Brochure] : opuscolo sui detenuti politici in Svizzera / a cura del Soccorso Rosso, Muraltò, Cas. post. 48, 6600 Muraltò : Soccorso rosso
- Tout va bien: mensuel suisse de contre-information et de luttes, octobre 1977 (brèves sur le procès von Arb Egloff)
- Sur la trajectoire ultérieure à sa condamnation d'un des co-accusés de Petra Krause, on verra le film de Sabine Gissiger, Marcel Zwingli, Do It, 2000.