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Authority record
606948 · Corporate body · 1973-1984

La Centrale d'alerte a été fondée à la suite de deux week-end de réflexion de l'Action commune Tiers-monde (ACTM) à l'automne 1972. Il s'agit d'une association au sens du Code civil suisse. L'assemblée générale constitutive a eu lieu le 20 juin 1973 à Lausanne. L'association dispose de statuts et d'un règlement intérieur qui précise les objectifs et les critères de choix des actions soutenues. Les affaires courantes sont gérées par un comité, mais les décision de soutenir une action sont prise par un conseil de décision, différent du comité. L'association a des membres qui sont des groupements souhaitant utiliser ses services.

L'association s'envisage comme un «outil d'amplification». Le principe de fonctionnement est que les membres soumettent une action dont ils voudraient qu'elle soit relayée par la Centrale d'alerte. Celle-ci leur fournit des enveloppes adressées. Elle dispose d'un fichier de plus de 6000 adresses. La prestation est payante: les frais sont facturés (enveloppes, adressage) et la Centrale d'alerte perçoit 3% des montants collectés par la campagne pour assurer son propre fonctionnement. (Document Qu'est-ce que la centrale d'alerte, chemise 1).

Les objectifs de la Centrale d'alerte sont: «Découvrir l'injustice à laquelle nous participons et mettre en oeuvre une solidarité avec les opprimés. Provoquer des changements politiques et économiques, si possible par des moyens légaux; transformer notre société basée essentiellement sur le profit et l'oppression pour instaurer une société plus juste pour tous.» (Règlement intérieur, chemise 1).

Chicherio, Giovanni
788903 · Person · 24 juin 1939 - 2 mars 2011

Originaire de Bellinzone (Tessin, CH), né en Italie. Études secondaires à Lugano, études de théologie à Fribourg.

Prêtre catholique dès 1963, curé de la paroisse de la Saint-Trinité (Pâquis-Prieuré-Sécheron, Genève) où il mène une expérience de vie communautaire. Il défend des objecteurs de conscience, notamment Marcellin Barthassat, dont le procès connaît un certain retentissement dans la mesure où ce dernier est sous-officier au moment de son objection. Il fait partie des 31 prêtres et pasteurs qui refusent de payer la taxe militaire.

Giovanni Chicherio exerce la prêtrise jusqu'en 1975 (1972 selon certaines sources). Il quitte Genève pour l'Afrique du Nord où il rencontre des militants en lutte pour la libération de l'Angola.

Il dirige ensuite le Foyer des Unions chrétiennes de jeunes gens (UCJG), dans le quartier de la Jonction (Genève) et travaille comme secrétaire de la Ligue suisse des droits de l'homme jusqu'en 1987. Dès 1989, il est assistant social à la prison de Champ-Dollon et au Service d'application des peines et mesures (patronage).

Membre du Mouvement pour un service civil à la communauté (MSCC), du Mouvement socialiste autonome (MSA), puis de l'Organisation de lutte pour le communisme (OLC). Très actif dans le secteur de la solidarité internationale, il fonde Le Lien et la Centrale d'alerte.

607892 · Corporate body · 1974-1976

Fondée en 1974 sous la forme d'une transformation du Mouvement socialiste autonome (MSA), l'Organisation de lutte pour le communisme est un groupe marxiste-léniniste, pro-chinois. L'organisation interne est fortement centralisée: le Bureau politique assume clairement des tâches de direction du mouvement et non plus la seule coordination comme ce fût le cas au MSA. Le travail par cellules est introduit.

En octobre 1976, intervient une scission importante: une vingtaine de militant.e.s sur les 44 que compte l'organisation démissionnent en portant tout une série de critiques contre le Bureau politique. En 1977, l'OLC fusionne avec Rupture pour le communisme, la plus grande organisation marxiste-léniniste vaudoise. Le groupe des scissionnistes tentera de remettre sur pied une organisation, sans succès. Une partie d'entre eux s'investissent ensuite au sein de la librairie et maison d'édition Que faire?

Corporate body · 1978-*

Selon le site internet de l'association, celle-ci est fondée en septembre 1978 «quelques mois avant le triomphe de la Révolution Populaire Sandiniste, le 19 juillet 1979, pour dénoncer la répression de la dictature de Somoza lors des insurrections populaires sandinistes à Esteli et Matagalpa. Elle est fondée par des militant-e-s suisses et latino-américains, notamment par des exilés du cône sud suite à la répression des années 70 en Amérique latine.»

L'association s’inscrit «d’abord entièrement dans le mouvement de solidarité avec la Révolution Populaire Sandiniste au Nicaragua et les luttes de libération, notamment au Salvador.»

Entre 1981 et 1990, l'association organise:

  • La formation de nombreuses brigades d’internationalistes résidant en Suisse à destination du Nicaragua en collaboration avec le réseau des comités Amérique centrale suisses et le ZAS (Secrétariat Amérique Centrale de Zurich) ;
  • Les mobilisations à Genève et en Suisse entre 1981 et 1990 pour la contre-information et la solidarité avec la Révolution Populaire Sandiniste et les luttes au Salvador et au Guatemala ;
  • La participation à la création et au développement de brigades ouvrières, soutenues aussi par l’OSEO (Œuvre Suisse d’Entreaide Ouvrière) et par la FGC (Fédération genevoise de coopération), qui ont œuvré pendant 6 ans, entre 1984 et 1990, avec des « brigades ouvrières » permanentes (minimum 6 mois d’engagement) dans la construction de logement, écoles, réseaux d’eau potable et ateliers) pour plusieurs coopératives agricoles dans la zone de La Dalia/Rancho Grande dans le département de Matagalpa ;
  • Le soutien à un projet de développement agricole (cacao, bétail) à la coopérative El Galope/Rancho Grande en 1989.

Elle poursuit ses activités de solidarité depuis les années 1990:

  • Campagne massive de solidarité avec le Nicaragua après l’ouragan Mitch fin octobre 1998 avec prise en charge par des membres de l’ANS d’un projet de reconstruction de deux ans (1999-2000) cofinancé par la Chaîne du Bonheur, dans les départements de Matagalpa et d’Esteli avec l’ONG locale ODESAR. Deux membres de notre association seront volontaires pendant deux ans dans le cadre de ce projet ;
  • Soutien à la lutte de « plantones » (paysans sans terre) au Nicaragua au début des années 2000. Les accords de « Las Tunas », signés entre le gouvernement Aleman et les associations syndicales des paysans solidaires des « plantones », ont entre autre permis la distribution de terres à plus d’un millier de familles, notamment dans la Zone de La Dalia. Nous avons également soutenu à la légalisation de terres agricoles dans la région d’El Tuma en faveur des familles paysannes y habitant ;
  • Soutien aux sinistrés du tremblement de terre au Salvador en avril 2001 et envoi de militants de notre association pour les tâches de reconstruction ;
  • Participation à des délégations syndicales de solidarité et de soutien au Salvador et au Nicaragua, à des délégations d’observation électorale organisées par le réseau de solidarité suisse avec l’Amérique centrale à chaque élection présidentielle, nationale ou municipale dès 1994 jusqu’à aujourd’hui, au Salvador et au Nicaragua et à plusieurs reprises au Guatemala.