Zone d'identification
Cote
Titre
Date(s)
- 1972-1985 (Création/Production)
Niveau de description
Étendue matérielle et support
Une boîte
Zone du contexte
Nom du producteur
Histoire administrative
Selon le premier numéro du Journal du Centre de liaison politique (mai 1971, AC P104/1239), le «Centre de liaison politique est le résultat d'une fusion entre le MSR [Mouvement socialiste révolutionnaire], groupe de militants issus du Mouvement du 17 mai et Z, groupe de militants issus du Parti du travail. [...] C'est à partir d'un accord à minima face à cette offensive [du patronat]: réorganisation du travail, licenciements, changements de qualifications, augmentation des rythmes de travail, exigences d'heures supplémentaires et concentration, fusion d'entreprises [...] que c'est réalisé pratiquement le processus d'unification de ces deux groupes.»
Selon Cécile Péchu : « Le CLP revendique une orientation communiste marxiste-léniniste, sur la base d’une lecture sélective de Mao Tsé-Toung, sans pour autant se dire maoïste, ni prendre la République populaire de Chine pour modèle. Son apogée date de 1974 avec une centaine de militants, ce qui en fait la plus grosse organisation d’extrême gauche de l’époque à Genève. Par la suite, les effectifs ont diminué suite à des départs individuels (volontaires et exclusions) ou collectifs, dont une scission sur des questions de démocratie interne intervenant au printemps 1977 [...]. La vingtaine de personnes, femmes et hommes, qui partent alors, créent un Collectif politique (CP) qui maintiendra des activités plus ou moins régulières jusqu’en 1981.»
Nom du producteur
Notice biographique
Études en sociologie et économie à l'Université de Genève (1962-67), il est au Mouvement démocratique des étudiants (MDE) et contribue à créer l'Action syndicale universitaire (ASU), puis devient membre de l'Association générale des étudiants. Dès 1965 au Comité directeur du Parti du Travail (auquel il a adhéré en 1962), il est élu avec son père au Conseil communal de Chêne-Bourg. Il passe à la Nouvelle Gauche en participant à la création du Centre de liaison politique (CLP) en 1970, duquel il est expulsé avec Christian Tirefort en 1977. En tant qu'employé de l'Office d’Orientation et de Formation Professionnelle (OOFP) il adhère au SSP en 1967, où il assume ensuite des responsabilités au niveau cantonal et national. Avant de devenir président national de 1995 à 2003, il siège au Comité fédératif (1979-91) et au Comité directeur (1991-95), ayant été élu président de la section genevoise entre 1978 et 1982 et puis de 1985 à 1987. Il est en outre élu président de l'Union syndicale du canton de Genève (USCG), faîtière genevoise des syndicats adhérents à l'USS, donc membre de l'Assemblée des délégué·es (1987-90) et ensuite du Comité de l'USS (2001-03). Il participe aussi à la fondation du parti SolidaritéS, dont il restera membre jusqu'à son décès. « Dès les années 90, Eric Decarro s'est fortement investi dans le mouvement altermondialiste permettant au SSP d'y jouer un rôle actif. Il a participé activement à des mobilisations contre l’OMC, le WEF ou le G8. Il fut également l'un des principaux initiateurs du Forum social suisse » (de À la mémoire d'Eric Decarro, USS, republié par SSP/VPOD, 8 août 2017).
Nom du producteur
Histoire administrative
Collectif marxiste-léniniste animé, entre autres, par Eric Decarro et Christian Tirefort.
Nom du producteur
Histoire archivistique
Source immédiate d'acquisition ou de transfert
Zone du contenu et de la structure
Portée et contenu
Cette série rassemble des documents issus de différents groupes politiques dont Eric Decarro a été membre. On y trouve notamment le Centre de liaison politique (CLP, 1970-77), le Cercle pour la création d'un centre léniniste (CCCL, 1977-82 ca.) et le Compte à rebours (CAR, 1983-87), ce dernier se situant entre un comité de rédaction (du périodique au même nom) et un groupe politique à proprement parler.
Peu de traces restent de la première organisation (ch. 1, 1972-1976). En plus qu'un recueil de tracts et des documents épars (« groupe des apprentis en lutte » au CEPIA ; « affaire des Vernets », ER PA 246/72 et les 40ans du 9 novembre 1932), on trouve trois sous-chemises :
- Comité de soutien à Feuz et Magnin (1973)
- « Cellule Hôpital » (1973-1976) : notes de rencontres, lectures et interventions ; les Critiques sur l'article hôpital par dans le Militant no. 6 (8 pp., s.d, dactylographié) ; documents de la Cellule du CLP active parmi les travailleur·euses de l'Hôpital cantonal et de Bel-Air portant sur le Groupe de base, le Comité unitaire de base des travailleurs hospitaliers et le Groupe des travailleurs du Centre psycho-social universitaire (CPSU) ; un projet de thèses de la cellule ; plateforme de travail du Groupe romand de l'Association suisse des médecins progressistes (18.10.1975)
- Initiative de l'USS « Pour la participation des travailleurs » (votation le 21.03.1976) : notes manuscrites, photocopies et document dactylographié.
Deux recueils de textes du CCCL (6 chemises), un petit ensemble de tracts et un exemplaire annoté des Documents politiques du Congrès de fondation de l'Organisation communiste Le Drapeau rouge (ch. 1 en sous-chemises) :
- « Textes politiques » (ch. 1-4, 1977-1982) : discussion avec le groupe zurichois MC/ML (ou KB/ML, avec qui le CCCL publiera une brochure) ; analyses de la crise (Technicair, Firestone) et textes théoriques divers ;
- Matériaux d'approfondissement pour la mise en place d'une série de cours (ch. 5-6) sur : classes sociales, plus-value, propriété privée, accumulation, etc.
Un recueil de textes du CAR (3 chemises, 1982-85?) sur : « Micro-électronique et plus-value relative ; Matériaux sur la plus-value relative ; Nucléaire et pollution ; textes politiques du CAR ; Matériaux divers pour CAR ». Avec notamment une sous-chemises (ch. 3) du Comité internationaliste de soutien aux peuples turc et kurde (1984).
Pour les deux derniers ensembles, le classement original et les sommaires manuscrits ont été maintenus.