Fin années 1980, différents formations issus du mouvement antinucléaire se regroupent sous le nom Sortir du nucléaire afin de soutenir la campagne pour deux initiatives populaires fédérales : « Pour un abandon progressif de l'énergie atomique » et « Halte à la construction de centrales nucléaires (moratoire) ». Le 24 janvier 1989, ce réseau est constitué en association à Lausanne (sortirdunucleaire.ch, 2011). Son but est à la fois d'arrêt du développement nucléaire suisse et de promotion d'alternative, notamment les énergies renouvelables. Dix ans plus tard, deux nouvelles initiatives sont lancées (« Sortir du nucléaire » et « Moratoire plus ») et ensuite rejetées par le corps électoral en 2003. Cependant, l'association n'arrête pas de rassembler plusieurs groupements écologistes (WWF, Greenpeace, Fondation suisse pour l’énergie, Médecins en faveur de l’environnement (MFE), Médecins pour la responsabilité sociale (PSR/IPPNW), Equiterre, ContrAtom, Association pour le développement des énergies renouvelables (ADER), Société suisse pour l’énergie solaire (SSES)), certains partis (Les Verts, Parti socialiste suisse, Parti suisse du travail) ainsi que « de nombreuses autres organisations » (sortirdunucleaire.ch, 2002), tout en renouant en continu ses liens avec les réseaux antinucléaires en Suisse (alliance « Non au nucléaire » publiant le journal L'avenir est renouvelable) et en France (réseau Sortir du nucléaire).
À présent, le siège se trouve à Genève.
Antinucléaire
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Députée socialiste au Grand Conseil genevois (législatif) entre 1973 et 1993, investie dans les mouvements antinucléaires dès années 1970 (Coordination contre Verbois nucléaire, cf. AEG, fonds Ladislas Mysyrowicz, Archives privées 252.4) et autour des questions de santé.
L'Appel de Genève est lancé le 2 octobre 1978 en tant que manifeste. Les premiers signataires sont au nombre d'une trentaine, principalement des universitaires de Suisse romande. Il sera ensuite signé par près de 50'000 personnes en Europe occidentale («Qu'est-ce que l'APAG?» S1). Le 21 octobre 1978, les membres actifs du comité constituent l'Association pour l'Appel de Genève (APAG) avec pour but statutaire: «de diffuser l'Appel de Genève, de favoriser l'information de l'opinion publique sur le choix de société représenté par l'électronucléaire d'une part et les technologies douces, fondées sur les énergies renouvelables, d'autre part [...] et de promouvoir la démocratisation des choix énergétiques fondamentaux par l'ouverture d'un large débat dans l'opinion publique et la consultation des populations concernées.»
L'APAG a publié un Livre jaune sur la société du plutonium == Yellow book on the Plutonium Society (éd. de La Baconnière). Elle a suscité l'organisation d'auditions publiques contradictoires par les autorités genevoises en 1982 dont les compte-rendus ont été publiés sous le titre Enérgie et société. Les surgénérateurs, vrai ou faux problème? (Institut national genevois). Elle a coorganisé avec des associations de consommateurs un cycle de six conférences sur le thème «Quelle radioactivité dans nos assiettes?» en mars 1987. Elle a encoure publié un périodique, la Gazette de l'APAG qui a été remplacé, dès 1990, par Stratégies énergétiques, biosphère et société (SEBES).
L'APAG a également mandaté un expert en matière de sécurité nucléaire (Jochen Beneke) pour effectuer un rapport indépendant sur le niveau de sécurité du surgénérateur Superphénix de Creys-Malville (France). Avec d'autres composantes du mouvement anti-nucléaire suisse et français l'APAG a pris part au différentes actions judiciaires contre le démarrage et les divers redémarrages du surgénérateur.
Lucien Borel a obtenu son diplôme d’ingénieur mécanicien de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) en 1950. Puis il a exercé une activité dans l’industrie suisse jusqu’à sa nomination en tant que professeur de thermodynamique et de machines thermiques à l’EPFL en 1954. Il y a dirigé le Laboratoire de Thermodynamique et d’énergétique et effectué de nombreuses études dans le domaine de la thermodynamique, des turbomachines et de l’énergie. Il a été professeur honoraire de 1988 à son décès à Lausanne, le 26 septembre 2007.
Il est président de l'APAG (Appel de Genève) en 1989.
Jochen Benecke est un physicien mandaté par l'APAG (Appel de Genève) pour produire un rapport - publié en 1989 - quant à la sûreté de la centrale de Creys-Malville. Il avait précédemment élaboré une expertise ayant contribué à l'abandon de la mise en route du surgénérateur de Kalkar en Allemagne.
Premier président de Contratom (à partir de 1987)
Richard Donderer est un physicien spécialisé dans les réacteurs et un opposant au nucléaire. Il a contribué au démantèlement du "surgénérateur" de Kalkar et a enquêté pour le parquet sur la centrale nucléaire d'Obrigheim. Il est également le co-auteur d'un rapport commandé par Greenpeace France sur la centrale de Creys-Malville.
Il commence ses études de physique en 1976 à Brême. En 2022 il est nommé président de la Commission de sécurité des réacteurs en Allemagne (RSK).
L'association Vivre sans Malville est basée à Lausanne et active en tout cas en 1991.
Le GSIEN est une association créée en 1975, suite à l'appel des 400, appel de scientifiques dont 200 physiciens nucléaires. Composé de scientifiques, d’experts, de travailleurs du nucléaire et de militants, le Groupe surveille l'industrie nucléaire depuis 1976 et intervient régulièrement dans les organismes officiels où il est représenté et répond aux nombreuses demandes du public mais aussi des enseignants, journalistes et associations écologistes. Il travaille aussi directement avec les Commissions Locales. Il publie également un journal "La Gazette Nucléaire" et a édité plusieurs livres.
L'Organisation pour l'information sur l'énergie nucléaire (OOA) était une organisation danoise contre l'énergie nucléaire, fondée le 31 janvier 1974. En 1994 elle participe à organiser une marche de protestation contre le redémarrage de la centrale de Malville à Matignon. L'OOA détenait les droits d'auteur du logo "Nucléaire? Non merci" jusque en 2000.