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Dates of existence
History
Marina Decarro - de son nom civil Nepomucena Marina Decarro - naît en mai 1941 à Reus en Catalogne. Ses parents castillans y sont envoyés à la fin de la guerre d’Espagne, à la suite de la prise du pouvoir de Franco. Le père, fonctionnaire postal, a été sanctionné pour sa fidélité au gouvernement républicain. Lorsqu’elle a 15 ans, Marina Decarro déménage à Madrid avec ses parents. Elle se marie à 19 ans et rejoint son mari (originaire de la zone espagnole du Maroc) à Genève où il étudie le droit. Elle exerce divers emplois, étudie la sociologie à l’Université de Genève et a deux enfants. À l’Université, elle rencontre Eric Decarro, avec qui elle se mariera plus tard. Vers 1965, elle commence à travailler. D’abord au Service de l’aménagement du territoire (Département des Travaux Publics), puis au Service de la recherche sociologique du Département de l’Instruction Publique, où elle restera jusqu’à la fin de sa carrière professionnelle. Elle se syndique rapidement au Syndicat des Services Publics, entre brièvement au Parti communiste espagnol et par ce biais rejoint l’Association des Travailleurs Espagnols en Suisse (ATEES). Proche des mouvements post 68, elle participe comme traductrice à la grève de l’entreprise Murer en 1970, et fait partie du Centre de Liaison Politique (CLP). En 1977, enceinte de son troisième enfant et peu convaincue par le CLP, elle quitte le groupe. Lors de la création de SolidaritéS, elle est membre du mouvement pendant quelques années.
À la fin des années 80, elle participe à la création de la Commission féminine de l’Union des syndicats du canton de Genève (USCG). À ce titre, en 1987, suite à une affaire de harcèlement sexuel à l’usine Gay Frères, elle participe à la création du Comité contre le harcèlement sexuel. Fin 1990, elle participe à la création à Genève du Collectif du 14 juin pour la grève des femmes de 1991 qui organise le mouvement dans le canton. Dans le milieu des années 90, elle s’engage dans la construction d’une coalition féministe au niveau national, la FemCo. En 1999, elle participe à l’organisation de la Marche Mondiale des Femmes de l’an 2000, dont le groupe de Genève « Genève marche » prend en charge le lancement à Genève de la MMF au niveau européen. À travers la Marche mondiale des femmes, elle participe aux Forums sociaux (au niveau mondial, européen et suisse). Elle diminue son activité militante à partir de 2015 et reste ponctuellement engagée, par exemple dans le Comité « Halte à la guerre ».
(Source: entretien avec MD, avril 2025).